The Lost World
Mon nom est Pandora, je le porte depuis 15 ans, ou plutôt, je le supporte. J'habite à Paris depuis maintenant sept ans, mais je n'y suis pas née, je suis née à Ajaccio, en Corse. Cette île me manque, malgrès le peu de souvenir que j'en garde. Je suis condamné à partager ma chambre avec Elizabeth, ma soeur cadette de trois ans, j'ai l'impression qu'elle ne passe ses journées qu'à m'embêter.
Ce jour-là, c'était mon anniversaire, mais pour moi, c'était un jour comme les autres, totalement banal et dénué de sens.
Je ne rêvais que d'une chose : m'évader, partir, être libre, c'est le but ultime de ma vie, seulement, dans ce monde, rien n'est possible, je rêve de surnaturel, de sang, de batailles, de magie, que sais-je! Je rêvais d'un monde où tout serait possible, cependant, je ne parvenais pas à accéder à ce monde.
Ou plutôt, je ne savais pas comment m'y rendre, chaque jour me déçois un peu plus, par sa banalité, sa routine.
J'étais sortie du lycée et j'avais pris, comme chaque jour, le chemin de la maison, je rêvais et j'ai trébuché.
Un ricanement se fit entendre dans mon dos, c'était Sophie, la peste de ma classe qui ne vit que pour son apparence et les garçons qu'elle ramène dans son lit. J'aurais aimé l'égorger vivante mais, au lieu de cela, je me suis relevée et, aie continué mon chemin d'un pas vif.
Je suis arrivée chez moi, accueillie par le traditionnel " bon anniversaire ! " et par quelques cadeaux que j'ai ouvert en vitesse. J'ai vaguement remercié et j'ai prétexter que je n'avais pas faim pour m'enfermer dans ma chambre.
Je me suis allongée sur mon lit et je regardais le plafond, repensant à la journée que je venais de vivre, lorsque soudain, une lumière blanche illumina ma chambre.
C'est là que tout s'est accéléré! Je me souviens m'être demandé si je n'étais pas morte, j'ai fermé les yeux, éblouie, puis, plus rien, le néant, je ne touchais plus le sol, en vérité, je ne touchais plus rien à part la lumière. Mais je n'étais pas morte, je le sus quelques secondes plus tard lorsque chaque petite parcelle de blancheur vint s'assembler sur mon corps pour me recouvrir entièrement d'un vêtement blanc, léger et résistant, je sentais un fourreau battre mon dos, en passant ma main dessus, je sus que c'était un sabre.
Puis, tout à coup, la lumière disparut complètement en devenant une cape qui descendait jusqu'au sol ainsi qu'un capuchon qui masquait mon visage, et, à la place, j'eus devant les yeux un paysage totalement nouveau.
J'étais devant un flambeau qui formait un cercle avec quatre autres flambeaux. Et derrière chacun, se tenait un adolescent.